Aller dormir après 1h du matin: attention aux troubles mentaux
Une équipe de chercheurs américains confirme que l’heure du coucher a un rôle déterminant sur notre santé mentale et physique.
Des chercheurs de l’université de Stanford, aux Etats-Unis, préconisent même une heure de coucher à ne pas dépasser, ce afin de ne pas affecter son bien-être mental. Vous êtes plus du matin ou plus du soir ? Les résultats de l’étude menée sur 73 888 participants et publiée dans la revue Psychiatry Research, révèlent que, peu importe les préférences de chacun, un horaire de coucher tardif serait directement associé à des taux plus élevés de troubles mentaux et comportementaux, rapporte le média belge RTBF. Pour préserver sa santé mentale, s’aligner sur son propre rythme biologique, ne semble pas toujours être une bonne idée, expliquent les chercheurs dans un communiqué.
"Les personnes du matin et du soir qui se couchaient tard présentaient des taux plus élevés de troubles mentaux, notamment de dépression et d’anxiété", ont-ils observé. Selon leurs conclusions, il y aurait un risque accru de troubles de la santé mentale chez les personnes ayant pour habitude d’aller dormir tard et de se lever tard. Les participants qui suivaient ce rythme étaient 20 à 40% plus susceptibles de présenter un trouble mental que les couche-tard qui se levaient tôt.
Dans leurs observations, ni la durée ou la régularité des heures de sommeil ne permettaient d’expliquer les différences entre les participants.
Les chercheurs, conscients qu’il n’est pas toujours évident de retrouver les bras de Morphée tôt dans la soirée, conseillent tout de même de se coucher avant 1h du matin pour ne pas abîmer sa santé mentale. Et s’il n’est pas encore possible de trouver les causes exactes de cette association (se coucher et se lever tard), les scientifiques estiment qu’elle pourrait s’expliquer par les mauvaises décisions pouvant être prises pendant la nuit. "De nombreux comportements nuisibles sont plus fréquents la nuit, notamment les pensées suicidaires, les crimes violents, la consommation d’alcool et de drogues et la suralimentation", soulignent-ils.
En conclusion, "une théorie, connue sous le nom d’hypothèse de 'l’esprit après minuit', suggère que les changements neurologiques et physiologiques survenant tard dans la nuit peuvent favoriser l’impulsivité, l’humeur négative, l’altération du jugement et la prise de risques".
(AsD - Source : RTBF - Illustration : Unsplash)