Anderlecht s'est royalement planté
Le Sporting d'Anderlecht est passé mercredi soir par la fenêtre. Et sa défenestration n'a été amortie par aucun matelas de circonstances atténuantes. L'équipe bruxelloise n'a tout simplement jamais été en mesure de bousculer une équipe de Rostov, solide, mais loin d'être brillante. Nantis pourtant d'un relatif avantage après le match aller en Russie, les joueurs de René Weiler se sont fait surprendre et manoeuvrer comme des novices. Avec un peu d'imagination caustique, on pourrait presque supposer que les supporters du Parc ont dû ressentir monter en eux une vague de nostalgie pour l'Anderlecht de Besnik Hasi. Tant la naiveté et les choix fautifs de son successeur, -qui a certes eu l'honnêteté de les reconnaître après le match-, ont été criants. Mais Weiler, un bon coach de D2 allemande, n'est évidemment pas le seul fautif, ni la seule explication de la déconvenue de ce Sporting qu'on n'avait plus connu depuis longtemps aussi médiocre que celui-là. Depuis des semaines, le mercato donne des coups de griffe répétés sur la façade de la prestigieuse Maison Mauve. Les affaires Vanden Borre, Okaka et Defour n'ont certainement pas été des facteurs de sérénité au Stade Constant Vanden Stock. Les dossiers Praet et Suarez, ainsi que la manière dont Silvio Proto a été poussé vers la porte de sortie ne l'ont pas été davantage. Ensuite, on pointera évidemment aussi la campagne de recrutement qui, à l'exception d'Appiah, apparait comme plus que discutable. De Maio a été catastrophique mercredi contre les vice-champion de Russie. Chipciu est un joueur comme il en court des dizaines sur les terrains de la Jupiler et même de la Proximus League. Et Hanni a affiché de la bonne volonté, mais entre le Malinwa et la Champions League, la marge est apparue considérable. Plus grave encore, Weiler ne dispose à l'heure actuelle que d'un noyau étriqué. Le banc hier du Sporting était chauffé par des Trezeguet, Kabasele, Heylen, Doumbia, Deschacht, Boeckx et Acheampong. Soit, hormis Acheampong, aucun joker capable de faire la différence ou d'apporter une solution aux problèmes offensifs et défensifs actuels. Bref, ce Sporting d'Anderlecht a du souci à se faire pour la saison 2016/2017 qui devait être celle du renouveau et des ambitions nouvelles. (Dupk/Picture : Belga)