Football

Francky Dury est considéré à juste titre comme un sage dans la corporation des entraineurs belges. Le coach emblématique de Zulte-Waregem sait ce qu'entrainer et coacher veut dire. Son parcours personnel tant à Zulte-Waregem que lors de ses expériences plus brèves à La Gantoise et à la tête des Espoirs belges lui confère une certaine autorité morale. Aussi, son analyse sur Sporza de l'Euro de la sélection belge est intéressante et surtout sereine. "Le premier match contre l'Italie était un mauvais présage" explique l'ancien commissaire de police. "Il manquait pour moi de grinta et d'expérience. Cela a été corrigé contre l'Irlande et la Suède. Et puis contre la Hongrie, ce fut très bon. Et le fait que les Hongrois aient joué ouvertement le jeu ne change rien à l'affaire" poursuit le coach flandrien. "Le début de match contre le Pays de Galles a également été excellent. Mais ensuite, nous avons paniqué. Cette élimination était une déception. Nous étions revenus à un système avec Fellaini (...). Mais les absences de Vermaelen et Vertonghen se sont fait vraiment sentir. Nous étions trop handicapés en défense" rappelle Francky Dury qui malgré le rappel de ces circonstances atténuantes appelle à tirer les conclusions nécessaires de l'échec. "Nous devons oser dire que nous avons loupé notre rendez-vous avec le Pays de Galles. Les personnes qui en sont responsables doivent tirer leurs conclusions". Reste que le mentor de Zulte-Waregem ne veut pas à tout prix la tête de Marc Wilmots. "Certaines personnes n'avaient sans doute qu'un seul objectif : casser Wilmots. Moi, je trouve le bilan global de Wilmots positif. Mais on peut dire qu'au Mondial et surtout à l'Euro, on pouvait aller plus loin. Les personnes qui sont proches de Wilmots doivent à présent juger. Je pense d'abord aux joueurs et à la Fédération". (Source : Sporza)(Dupk/Picture : Belga)