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Faut-il déjà rappeler Wilmots?

Bien sûr, Roberto Martinez n'a eu que deux jours pour préparer le match de ses Diables contre l'Espagne. Bien sûr, l'Espagne est un des ténors du football mondial. Bien sûr, le match de jeudi soir n'était qu'un amical. Il n'en demeure pas moins que la copie remise par notre sélection nationale contre la Roja a été tellement indigne et d'une telle médiocrité qu'aucune excuse ou circonstance atténuante ne peut être décemment invoquée. Si les Diables Rouges de Marc Wilmots ont souvent déçu par leur manque de panache, par cette impression de nonchalance de solistes surdoués obligés de jouer sans partition, que dire de l'équipe concoctée par le trio Martinez-Jones-Henry? Tactiquement à la rue contre une Espagne qui a pourtant joué en marchant, selon son schéma archi-connu, sans la moindre surprise, la crême de nos footballeurs s'est surtout montrée sans âme, sans envie, poussive et résignée. De Bruyne et Hazard ont été transparents à en faire pitié. Leurs équipiers, les Witsel, Nainggolan, Dembelé & co ont, hélas, à nouveau montré toutes leurs limites dès qu'il s'agit d'affronter un grand du football international comme l'Espagne, l'Italie ou l'Argentine. Au point qu'on peut se demander si finalement Marc Wilmots n'est pas parvenu à tirer le maximum de son groupe? Au point qu'on doit de toute urgence revenir sur terre et arrêter de parler de génération exceptionnelle et d'équipe la plus talentueuse de l'histoire des Diables Rouges. Car l'équipe qu'on a vue contre l'Espagne se serait fait balayer par les Diables de la génération 70/80/90 qui combinaient talent et rage de vaincre pour un palmarès que la bonne dizaine de Diables qui ont foulé hier la pelouse du Roi Baudouin n'égaleront sans doute jamais. Hier, on a eu la désagréable impression que l'âge d'or de notre football était décidément bien loin derrière nous. (Dupk/Picture : Belga) 

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