Jankovic "Il ne sert à rien de se précipiter pour nous enterrer"

Le Standard est malade. Au Kehrweg, les courageux supporters des Rouches qui avaient effectué le déplacement ont copieusement conspué leur équipe au terme d'un cinquième match consécutif sans victoire. Car sans une boulette incroyable de Van Crombrugge et un but (injustement?) annulé de Sylla dans les arrêts de jeu, l'équipe d'Aleksandar Jankovic serait rentrée bredouille à Sclessin, la queue entre les jambes.

Les Liégeois devaient gagner. Ils ne l'ont pas fait, comme s'ils n'avaient pas été conscients de l'urgence de prendre des points. Comme contre Bruges, les joueurs de Jankovic n'ont affiché quasiment aucune niaque, aucune révolte face à la mauvaise passe qu'ils traversent. Les Rouches évoluent en ordre dispersé, sans âme. Quand jeudi, à Eupen, le coach serbe a fait monter au jeu Danilo, peu après l'heure de jeu, il a aligné ainsi un 35 ème joueur de la saison à porter le maillot rouche, en à peine 23 matches de championnat. Bonjour la cohésion et l'esprit de groupe!

Mais alors que son équipe donne l'impression d'un Titanic qui s'apprête à couler dans les profondeurs des prochains PO2, Jankovic conserve un semblant d'espoir pour les sept journées à venir. "Il reste encore 21 points à prendre, il ne sert à rien de se précipiter pour nous enterrer" a déclaré ainsi l'ex-coach du Malinwa. Tout en concédant tout de même que le doute s'installe dans son équipe. "Le doute s’installe et cela trotte dans la tête. On ne va pas régler nos problèmes à coup de conférences de presse mais bien en discutant entre nous" a-t-il encore ajouté. Nul doute qu'on va beaucoup discuter dans les jours à venir du côté de Sclessin. (Dupk/Picture : Photo News)