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"Je suis John Bico, pas Jésus Christ"!

L'Antwerp connait, une fois de plus, une saison qui ne répond pas vraiment aux attentes de ses nombreux supporters. Le Great Old que certains qualifiaient en début de saison de Real Madrid de l'anti-chambre de l'élite non seulement ne survole pas la Proximus League, mais est déjà à distance respectable du Lierse et de Roulers, les deux équipes de tête. Le club anversois peut ainsi déjà faire une croix sur le premier championnat et va devoir montrer un tout autre visage lors du deuxième championnat qui commencera mi-novembre s'il veut encore nourrir des ambitions de montée en JPL. Face à cette situation, la direction du RAFC a donc opté pour un remède de cheval en licenciant Fred Vanderbiest et en le remplaçant par un duo John Bico-David Gevaert. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'une partie des supporters du club au matricule 1 n'a pas accueilli avec enthousiasme l'arrivée de Bico. La toute petite victoire contre l'OHL et le match nul à Lommel, la lanterne rouge, n'ont évidemment pas modifié la donne auprès de certains supporters anversois qui n'hésitent pas à traiter Bico de gangster. Car il est manifeste que les tribunes du Bosuil restent hostiles au manager camérounais qui de son côté, demande un peu de patience aux supporters. "Je ne suis pas très inquiet pour ça" a-t-il réagi dans une interview accordée à la télé anversoise ATV. "Il faut garder en tête que le travail paie toujours. Il faut travailler et encore travailler pour convaincre les gens. Rome ne s'est pas faite en un seul jour. Je m'appelle John Bico, pas Jésus Christ" a encore ajouté l'une des personnalités les plus controversées qui oeuvrent dans notre football professionnel. "Ma méthode, c'est le travail et le temps. Ceux qui espèrent que j'ai une baguette magique, qu'ils sachent que c'est dans Harry Potter. L'avenir nous dira si c'était le bon choix ou pas". Et aux supporters qui ce dimanche à la 80 ème minute du match contre Tubize vont crier "Bico Dehors" avant de quitter eux-mêmes le stade, l'homme a répondu en affichant la sérénité lisse, voire la froideur du marbre. "Je n'en pense rien. Je ne suis pas un sociologue. Je suis là pour le football. On est dans une démocratie. Les gens ont le droit de s'exprimer. Moi, je suis concentré sur mon travail. Le reste, franchement..." a conclu John Bico. (Dupk/Picture : Photo News)

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