Football

Etre entraineur du Barça, le métier le plus facile de la planète? A quoi sert Luis Enrique? Ces questions, le 4-3-3 classique du Camp Nou, avec le trident immuable en pointe, semble inévitablement les poser. Messi, Suarez et Neymar, la fameuse MSN quasi publicitaire (Bill Gates est pour rappel partenaire de la ... Fondation FC Barcelone), c'est le Gérard Depardieu du cinéma français, le Johnny Depp du cinéma américain. Pas un onze blaugrana n'est imaginable sans ces trois stars à l'affiche qui pèsent 100 millions d'euros (bruts) dans la masse salariale du club. Neymar est transparent comme hier contre Valence? Eh! bien! On admirera sa transparence comme celle de Lionel Messi d'ailleurs qui depuis son retour d'Argentine après la trêve internationale n'en touche pratiquement plus une. Dans n'importe quelle équipe de football normale au monde (même au Real où seul CR7 est intouchable), quand des joueurs sont en baisse de régime, l'entraîneur les relègue sur le banc soit pour essayer autre chose, soit pour titiller l'orgueil des footballeurs remplacés. Au Barça, rien de tout ça. Munir El Haddadi ne monte au jeu qu'en cas de blessure d'une de ces trois icônes. Pire même, plus aucun attaquant formé par la prestigieuse Masia n'a plus l'occasion de se montrer. Un nouveau Messi apparaitrait aujourd'hui qu'il n'aurait aucune chance de faire ses preuves, barré par une MSN immuable et obligée, payée rubis sur ongle. La MSN, dite Trident magique, est non seulement obligatoire pour des raisons plus que probables de marketing, mais en outre, elle contraint Luis Enrique à s'en tenir à un 4-3-3 qui ne laisse guère de place à la surprise qu'un 4-4-2 ou un 4-5-1 pourrait apporter. Messi, Neymar et Luis Suarez sont sur les rotules? Le supporter du Barça est prié de patienter jusqu'à ce qu'ils se relèvent. Au grand bonheur des médias espagnols et internationaux qui peuvent tartiner à longueur de pages sur les raisons de la mauvaise passe actuelle du grand Barça. (Dupk/Picture : Belga)