Le gros plouf des clubs anglais en Europe
"Pendant 180 minutes, on a vu beaucoup de travail de la part des deux équipes et très peu de football". Voilà l'analyse de Manuel Pellegrini après l'élimination de Manchester City en demi-finales de la Champions League. L'entraineur chilien des Citizens a-t-il raison? Ce qui est certain, c'est qu'on n'a pas du tout vu Manchester City et qu'on n'a jamais eu l'impression que la qualification pour la finale pouvait échapper au Real, tant l'emprise, la domination et la maîtrise tactique étaient madrilènes. L'équipe de Manuel Pellegrini n'a jamais trouvé de solution pour tenter de remettre en cause une élimination qui a paru tenir de l'inexorable fatalité. Mais la tactique et surtout la capacité d'en changer sont fruits d'un travail à l'entrainement. Et c'est probablement là que le bât blesse du côté des clubs anglais qui en termes de richesse de noyaux n'ont pourtant rien à envier, que du contraire, aux noyaux par exemple des clubs espagnols. Car leur calendrier est tellement chargé qu'il leur reste très peu de place pour les entrainements. Il suffit de comparer les programmes respectifs du Real et de Manchester City et on constate que cette saison les Citizens ont déjà disputé 9 matches officiels de plus que les Merengues. C'est énorme. Neuf matches, cela représente quasiment un mois de différence, un mois que le Real, mais cela vaut aussi pour les autres grands clubs espagnols, met sans doute à profit pour travailler sur le plan tactique. Sans parler même de la période estivale durant laquelle la plupart des clubs anglais s'adonnent comme des rocks stars à d'interminables tournées mondiales purement lucratives. Le Real, l'Atletico et le Barça commencent à sacrifier aux rites des tournées commerciales. Mais pas dans une telle mesure. Et ça, ça c'est mesuré mercredi soir sur la pelouse du Bernabeu. (Dupk/Picture : Belga)