Football

Un match de football dure 90 minutes. Et tient souvent du festival d'erreurs, de fautes, voire de bourdes de la part des joueurs. Passes ratées, erreurs de marquage, fautes de placement, fautes professionnelles, etc. sont autant de faits de jeu récurrents qui sont l'essence même du football. La perfection n'est pas de ce monde, ni évidemment de celui du ballon rond. Si on l'admet relativement facilement, d'autant que de ces imperfections naissent souvent le spectacle et les buts, on se montre beaucoup moins compréhensifs avec les arbitres qui, eux, curieusement n'auraient pas droit à l'erreur sans être pris en grippe. Aujourd'hui, les hommes en noir ont de plus en plus de mal à accepter ce traitement de défaveur. Certains de nos sifflets d'élite ont dit ce week-end toute leur amertume dans Fan!, le supplément foot du quotidien Het Nieuwsblad. "Les spectateurs montrent de moins en moins de compréhension pour nos erreurs" raconte ainsi Joeri Van de Velde. "Chaque décision est commentée (dans les médias). Cela engendre une certaine colère dans le grand public. Facebook et Twitter en rajoutent encore une couche. Et les analystes tirent à bout portant" poursuit l'expérimenté sifflet anversois qui n'est évidemment pas le seul homme en noir à tirer à la sonnette d'alarme. "Croyez-moi, c'est pire que jamais. C'est scandaleux, vraiment scandaleux" renchérit Serge Gumienny au déferlement de critiques qui chaque week-end ciblent les arbitres. "Je mentirais si je disais que les critiques ne me font rien" témoigne Lawrence Visser, l'une des grandes promesses de notre arbitrage. "Quand j'ai commencé à siffler en D1, j'avais un compte sur Facebook. Après quelques décisions controversées, mon compte a été submergé de réactions de haine que je n'ose, pour la plupart, pas répéter ici" révèle le Limbourgeois âgé de 27 ans. Soit autant d'appels à un peu plus de respect pour le vingt-troisième homme sur le terrain, celui qui a sans doute le rôle le plus ingrat et le moins bien payé. (Source : Fan!)(Dupk/Picture : Belga)