Marc Delire en mode dérapage?
Marc Delire ne laisse personne indifférent. On l'apprécie ou pas. Mais on ne peut lui reprocher de se livrer à son métier de journaliste et plus encore de commentateur, voire d'analyste sportif avec un froid recul d'un comptable de la Cour des Comptes qui relirait à voix haute devant un parterre de collègues initiés l'orgie de chiffres alignés dans son grand registre. Non, Marc Delire vit les matches à fond. Il ose souvent des commentaires tantôt subjectifs, tantôt intempestifs et les assume. Prêt à polémiquer avec le consultant qui l'assiste pour faire vivre le match comme s'il était assis au comptoir d'un bar, alternant observations judicieuses et propos pimentés à la sauce populiste. En cela, il s'inscrit -(le talent en plus ou en moins, chacun appréciera)- dans l'école des Luc Varenne, des Roger Laboureur et Thierry Roland, plutôt que dans celle des Arsène Vaillant, Franck Baudoncq, voire encore de Rodrigo Beenkens. Cette école du parler direct a cependant des risques et Marc Delire l'a rappelé jeudi soir à ses dépens en suscitant par certains de ses commentaires lors du match Standard-Celta Vigo un déluge de réactions. Ainsi, son "Belfodil, pour un Franco-algérien, il reste relativement calme. Vous voyez ce que je veux dire..." est resté au travers de la gorge de plus d'un spectateur de RTL. Tout comme son appréciation sur l'arbitre turc de la rencontre, monsieur Göcek. "L’impartialité turque a ses limites...". Deux petites phrases qui valent à Marc Delire d'être aujourd'hui au centre des polémiques sur les réseaux sociaux et dans la plupart des médias francophones. A juste titre? (Dupk/Picture : Photo News)