Pour Weiler, son Anderlecht est ... moyen!
René Weiler a accordé une longue interview au quotidien Het Laatste Nieuws. Le coach suisse a pour le moins intrigué le journaliste qui l'a interrogé. Dans le chapeau de l'article, le rédacteur de HLN n'a d'ailleurs pas hésité à présenter le nouvel entraineur du Sporting comme un coach et un homme insaisissables. C'est que l'ex-T1 de Nürnberg n'a éludé aucun sujet et a parlé sans langue de bois et de façon parfois imagée. Ainsi, s'il a rappelé logiquement que le football était un sport d'équipe, il a choisi ses mots pour mieux faire passer sa philosophie du jeu. "Je ne veux pas jeter la pierre à mon prédécesseur mais... il faut jouer comme une équipe" assène un Weiler assez direct. "Si vous, moi et David, on dispute une course d'aviron contre trois filles, et l'un de nous trois ne rame pas, les filles gagneront" lache encore (un rien machiste?) le successeur de Besnik Hasi qui s'empresse par ailleurs de piquer l'orgueil de ses joueurs. "J'ai toujours trouvé étrange que l'on me dise qu'Anderlecht était une équipe de 'vedettes'. Quelles vedettes? Celles qui ne sont plus championnes depuis deux ans? Les vedettes ne sont-elles pas à Bruges ou Gand?" assène-t-il sans complexe. Puis d'enfoncer le clou en revenant sur les choix tactiques frileux qu'il avait faits lors du Clasico du 1 octobre dernier. "Avant le match à Sclessin, nous venions de perdre contre Westerlo à domicile (1-2). Alors, il faut rester humble et se rendre compte que nous n'étions pas prêts pour aller jouer de manière dominante au Standard. Vous devez regarder ce que vous êtes, pas ce que vous voudriez être. Ce n'est pas encore un grand Anderlecht. C'est un Anderlecht moyen" conclut l'homme dans un style qui tranche par rapport au discours maison habituel en vigueur au Parc Astrid. Ou l'art d'appeler un chat un chat? (Sources : hln.be/7sur7.be) (Dupk/Picture : Belga)