Standard - C'est grave, Docteur Ferrera?
Trois entraineurs différents et trois défaites successives pour le Standard. Les Rouches sont-ils malades? Yannick Ferrara pose un diagnostic volontariste.
Le Standard méritait-il d'essuyer une nouvelle défaite ce dimanche? Non. Par rapport au match à Bruges, il y a quinze jours, il y avait un net mieux.
Reste que l'adversaire qui vient de s'imposer à Sclessin s'appelle Lokeren et que les Waeslandiens de Bob Peeters connaissaient jusqu'à leur victoire de ce jour une crise au moins aussi aiguë que celle dans laquelle sont enlisés les Rouches. Perdre dès lors contre une équipe qui sortait d'un 5/18, ce n'est vraiment un signe de bonne santé.
Avec un Standard, treizième, ce lundi au classement de la Jupiler Pro League, la température risque bien sûr de grimper encore d'un cran du côté de Sclessin, ce qui pourrait compliquer singulièrement la tâche d'un Yannick Ferrera qui devra donc non seulement faire ses preuves chez un des grands du football belge, mais aussi travailler dans un contexte délicat et explosif à la fois.
Pour un entraîneur habitué à construire sur le long terme avec des joueurs qu'il a choisis, le défi qui l'attend chez les Rouches est une vraie plongée dans l'inconnu, encore compliquée par l'exposition médiatique du club.
"Un malade ne guérit pas en quelques jours" a néanmoins observé non sans raison le jeune coach bruxellois après son premier match à la tête de sa nouvelle équipe. "On va travailler pour sortir de cette mauvaise passe. Aujourd'hui, j'ai vu une équipe qui n'osait pas vraiment jouer" a-t-il poursuivi.
La tâche qui attend l'ex-entraineur des Canaris est évidemment double. Mettre en place un système de jeu qui tienne la route et soigner le mental de ses joueurs qui ont pris ce dimanche un enième coup sur la cafetière.
(Dupk avec LPR/Picture : © Belga)