Vanden Borre, entre plaisir du jeu et suicide sportif
Anthony Vanden Borre a tranché. Quelques semaines après avoir décidé de délaisser la pression du football européen, ses exigences physiques, sa rigueur tactique et ses vicissitudes médiatiques, l'enfant terrible du football bruxellois à choisi d'exercer ses talents au Congo et d'exorciser ses démons en revenant plus près de ses racines, dans un retour à ses origines qui s'apparente sans doute à une quête d'authenticité.
Si, sur un plan humain, préférer la pure passion du ballon rond au dur métier de footballeur peut se comprendre, ce choix est évidemment nettement plus contestable sur le strict plan de ses perspectives de carrière. Certains observateurs n'hésitent pas, en l'occurence, à parler d'une forme de suicide sportif. Mais Vanden Borre nous a habitué, en d'autres temps et d'autres lieux, à cette propension à se tirer une balle dans le pied au moment où on l'attend le moins.
Est-il vraiment sincère quand il affirme qu'en rejoignant le TP Mazembe, il reste candidat aux Diables Rouges? Est-il sérieux quand, d'une pirouette, il compare son cas à celui de Witsel, estimant que la compétition congolaise n'est pas moins relevée que le championnat chinois? Peut-il, à 29 ans, réconcilier plaisir de jouer et ambitions sportives? Il nous permettra d'en douter...
En retournant vers cette Afrique où il est né, Anthony Vanden Borre n'a-t-il pas définitivement fait le choix de redevenir ce qu'il n'a jamais cessé d'être: un enfant dans un corps d'adulte qui rêve de rejouer à l'infini les interminables parties de foot au parc, pour du beurre, avec les copains...
(LpR/picture : Belga)