Football

René Weiler est bien parti pour offrir un 34 ème titre de champion au RSC Anderlecht. Un exploit pour au moins deux raisons.

La première, parce qu'après un été chachuté par les affaires De Maio, Okaka, Vanden Borre et le départ de Praet, le Sporting a entamé sa saison sur des bases branlantes que le coach suisse est parvenu à consolider sans passer par la case "saison de transition".

La seconde, parce que les Mauves jouent encore sur deux tableaux : l'Europa League et les PO1.

Soumis à un feu nourri de critiques entre les mois de septembre et de décembre, l'ancien T1 de Nürnberg a maintenu le cap, avec un entêtement et une persévérance qui pouvaient paraître agaçants, mais qui ont finalement porté leurs fruits. Dans une interview accordée au quotidien suisse Le Temps, René Weiler a confié sa vision du football, une vision faite de pragmatisme, de réalisme et de nuances.

"On analyse rarement un match en disant qu'il y avait deux bonnes équipes, mais que malheureusement une seule pouvait remporter la victoire" explique ainsi le mentor suisse du Parc.

"L'équipe qui perd, on la casse. Et pour gagner, il ne suffit pas de taper du poing sur la table en disant aux joueurs qu'il faut y aller, parce que dans le vestiaire d'en face, l'autre coach fait exactement la même chose" poursuit l'ancien défenseur qui réfute par ailleurs l'image de poigne de fer qu'on lui prête parfois.

"Je ne suis pas dur, ou strict, mais dans un groupe, il faut des règles. Chacun a ses idées individuelles et, avec celles-ci, il faut savoir créer une vérité collective, un but commun. Mais croyez-moi, les joueurs ont beaucoup de liberté, comme mes deux fils dans la vie" déclare-t-il avant de conclure avec une certaine humilité sur son rôle et sur ses qualités propres : "Il est important de relativiser: mettez n'importe quel entraîneur au Bayern Munich, je ne pense pas qu'il terminera cinquième de Bundesliga, et mettez Guardiola au FC Le Mont, je ne pense pas qu'il montera en Super League".

(Dupk/Picture : Belga)