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Weiler, stop ou encore?

Cet Anderlecht 2016-2017 est-il un grand champion? Ou un champion par défaut? Le Sporting de Weiler est-il une équipe séduisante ou une machine simplement bien réglée?

Les débats sont ouverts et pas seulement du côté des analystes professionnels du football. D'un point de vue purement sportif, René Weiler a fait de l'excellent boulot. Il a remis de l'ordre dans le vestiaire du Parc. Il a imprimé une ligne de conduite sportive claire. Et est parvenu à forger un bloc solide qui a pris 18 points sur 27 dans les PO1, soit une moyenne de 66%.

De plus, sa méthode, sa gestion du vestiaire, a permis à certains joueurs de se mettre en évidence cette saison et de voir leur valeur marchande exploser. C'est bien simple, le prochain mercato estival sortant (Tielemans, Teodorczyk, Dendoncker, Acheampong, Kara et Najar?) pourrait rapporter plus de 60, voire 70 millions d'euros dans les caisses de la Maison Mauve. 

Si on ajoute les 15 à 20 millions d'euros (au minimum) promis par la prochaine Champions League, tout porte à croire que le trésorier du Constant Vanden Stock sifflotera tout l'été l'hymne à la joie.

Reste que le football n'est pas qu'un sport et un commerce. Il est aussi un spectacle. Et sur ce plan-là, Anderlecht n'a que rarement séduit cette année. Combien de matches véritablement spectaculaires les Bruxellois ont-ils proposés cette saison? Trois? Quatre? Sur une bonne cinquantaine de rencontres, le ratio est plutôt décevant.

De fait, le feuilleton de cette saison 2016/2017, s'il termine par un joyeux happy end, a régulièrement arraché de nombreux baillements, même de la part des accros des Mauves-Stories. La saison 2 mise de René Weiler devra donc impérativement proposer autre chose, quelque chose de plus emballant, sous peine de voir le Suisse connaître le sort d'un Besnik Hasi qui après avoir remis de l'ordre dans le chaos laissé par John Van den Brom n'est jamais parvenu à réenchanter le public du Parc.

(Dupk/Picture : Belga)

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