Dans sa fuite, Bachar al-Assad a abandonné des millions de documents accablants
Les méthodes de l’ex-dictateur sont mises en lumière par des tonnes de documents qui n’ont pas été incendiés dans la chute du régime.
Mamdouh, un rebelle qui a combattu le 8 décembre 2024 dans la ville syrienne de Soueida, raconte : "Ici le régime nous a beaucoup résisté, se souvient-il. Ils se sont battus pendant au moins six heures". Il montre du doigt un bâtiment, celui qui abritait les renseignements militaires. À l’intérieur, les sols sont jonchés de documents administratifs. Accompagné d’autres rebelles, venus pour éplucher chaque découverte, Mamdouh s’empare d'un registre. "C’est le nom de tous ceux qui avaient une carte donnée par le régime qui leur permettait de passer tous les checkpoint militaires sans être interrogés. Il n’y a que des noms de civils", déclare-t-il. En réalité, et comme l’indique le média Franceinfo, il s’agit des noms de dizaines d’informateurs. Communications officielles, écoutes téléphoniques, dossiers d’enquête…, il faudra s’armer de patience pour venir à bout de tous ces documents.
A Soueida seulement, ce sont des millions de documents de renseignements, dont certains remontent aux années 1960, qui demeurent intacts. Dans d’autres bâtiments, les archives ont été incendiées par le régime qui a tenté de détruire les preuves.
(Manon Pierre - Source : France info - Picture : picture alliance/dpa/MAXPPP | Chris Huby / Le Pictorium)
