Conflits

Dans son rapport quotidien, le think tank de l’Institut de l’étude de la guerre (ISW) n’a pas épargné la Russie, l’accusant d’être plus rapide à faire taire les blogueurs qu'à agir contre l’offensive ukrainienne sur son territoire. 

Selon les experts de l’ISW, le chef du Kremlin n’a su présenter qu’une “faible réponse” à l’incursion ukrainienne. Une faiblesse et une inefficacité qui prouvent que la Russie “n’a pas réussi à planifier l’éventualité d’une incursion ukrainienne importante" mais aussi que Poutine manquerait "d’imagination stratégique". Toujours selon l’ISW, "la réticence continue de Poutine à déclarer la loi martiale et à reconnaître que la Russie est en état de guerre" explique les difficultés qu’éprouve le Kremlin à construire une opération défensive solide. 

Les experts américains estiment également que la Russie préfère poursuivre ses opérations sur le sol ukrainien plutôt que déployer des renforts à Koursk (région où a débuté l’invasion ukrainienne). 

Plus rapide quand il s’agit de discréditer les blogueurs

L’ISW revient, dans son rapport, sur les problèmes de communication du pays. “Le Kremlin semble avoir une approche plus coordonnée pour sécuriser son contrôle sur l’espace informationnel russe que pour résoudre ses problèmes militaires". En effet, le gouvernement russe a lancé une campagne visant à “discréditer les blogueurs militaires non affiliés au Kremlin et les sources des médias sociaux qui amplifient les informations sur les opérations ukrainiennes dans l’oblast de Koursk".

Poutine a donc "censuré sévèrement les informations apparaissant sur les réseaux sociaux, affirmant que ces informations créent la panique et sont avantageuses pour les forces ukrainiennes".  

(Manon Pierre - Source : L’Indépendant - Picture : by Kremlin.ru via Wikicommons under license Creative commons CC-BY-4.0)