Conflits

Les États-Unis sont prêts à autoriser Kiev à utiliser des missiles à longue portée contre des cibles en Russie. Mardi, le média Capitol Hill a relayé l’information, évoquant un entretien avec le président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, Michael McCaul.

"J'ai parlé il y a deux jours avec le secrétaire d'État Antony Blinken et il se rendra de Londres à Kiev avec son homologue britannique pour annoncer que le pays pourra frapper la Russie avec des missiles ATACMS." L’Ukraine devra utiliser l’ATACMS avec parcimonie. Aux États-Unis, la production a déjà augmenté, mais les approvisionnements restent encore limités. Entre-temps, les ministres des Affaires étrangères américain et britannique sont arrivés à Kiev, où ils rencontreront le président ukrainien Volodymyr Zelensky et lui donneront probablement leur feu vert. 

Parce que les États-Unis craignaient une escalade, Kiev n’était jusqu’à présent autorisé à déployer que des missiles américains d’une portée maximale de 77 kilomètres. Désormais, Washington autorise l’Ukraine à déployer des ATACMS d’une portée de 300 kilomètres, ce qui permettra à l’Ukraine de toucher environ 245 cibles militaires stratégiques en profondeur en Russie.

« Réponse appropriée de Moscou »
Si l’Ukraine utilise ces missiles, Moscou fera preuve d’une « réponse appropriée ». Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, le garantit, avant d’ajouter qu'"il n'y a aucune raison d'attendre une quelconque réponse partout".

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov a déclaré que la Russie « détruirait » les livraisons de ces missiles, rapporte l’agence de presse russe Tass. Il menace d'intensifier la guerre.

(Manon Pierre avec SR pour Tagtik/Source : Tass - Reuters/Photo d'illustration : Pixabay)