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Festival : Chris Isaak, le crooner en habit de lumière aux Lokerse Feesten

A 68 ans, le bellâtre de Stockton n’a plus grand chose à prouver. Aux Lokerse Feesten ce mercredi, il a mis un public acquis d’avance dans sa poche sans coup férir

 Les esprits chagrins souligneront, à juste titre d'ailleurs, que sa voix suave ne provoque plus systématiquement les mêmes frissons. Mais, Chris Isaak palie à une fragilité somme toute bien normale à son âge par un humour certes un peu convenu mais communicatif. Depuis toujours grand adepte de costumes coupés au cordeau et agrémentés de colifichets et de moultes paillettes (qu’il sème malgré lui sur scène), après avoir remercié lchaleureusement e public pour sa présence et son soutien à la musique live, Chris Isaak ajoute l’oeil goguenard : "Où voudriez-vous que je porte ce genre de vêtements sinon sur une scène devant vous ?". Et de fait…

Fidèle en amitié, le chanteur s'appuie depuis des lustres sur la même fine équipe de musiciens : James Calvin Wilsey (guitare), Rowland Sailey (basse) et Kenney Dale Johnson (batterie). "C’est avec ces gars que j’entretiens la plus longue relation de toute ma vie" ponctue souvent ce célibataire endurci.

  En nous épargnant fort judicieusement les chansons de Noël dont il s’est fait une spécialité ces dernières années, Chris Isaak a plutôt choisi d’alterner les ambiances et d’ajouter quelques rengaines immortelles comme "Pretty Woman" de Roy Orbison ou "Can’t Help Falling In Love" d’Elvis Presley ("le premier rock jamais enregistré" selon lui) à ses propres classiques comme "Dancin", "Wicked Games", "Blue Hote"l ou, en rappel avec l’apparition incongrue de trois danseurs grimés prétendument ivres, "Baby Did A Bad Thing".

Même si elle a obtenu l’insigne honneur d’être interprétée par Robert Plant et Alison Krauss, le bassiste Rowland Sailey aurait sans doute mieux fait de ne pas prendre lui-même le micro pour interpréter son "Killing The Blues". On préfèrera la version studio à celle un peu cacophonique d’hier soir.

Il n’en reste pas moins que, en crooner intemporel aux nombreuses guitares souvent ornées de son nom en lettres d’or, Chris Isaak assure le spectacle avec toujours le même brio.

(AK - Photo : © Music Belgium Photos)

Prochains concerts :

9 août ; Principality Stadium - Cardiff (Royaume-Uni) en première partie de Billy Joël

11 août : Palladium - London (Royaume-Uni)

12 août : Pavillon - Bournemouth ((Royaume-Uni)

13 août : Symphony Hall - Birmingham (Royaume-Uni)

16 août : Tivoli Gardens - Copenhague (Danemark)

17 août : Waterfront - Stockholm (Suède)

Et ensuite aux Etats-Unis à partir de début septembre

 

Photo : Chris Isaak sur la scène du Lokerse Feesten à Lokeren (Belgique) le 7 août 2024 (© Music Belgium Photos)

AK

AK

Journaliste @tagtik FR - Music, cullture, festivals

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