Peut-on faire confiance au nouvel homme fort de Syrie?
Le nouveau dirigeant de la Syrie, Ahmed al-Sharaa, a déclaré que le pays était épuisé par la guerre et ne représentait plus une menace pour le monde.
Le régime de Bachar al-Assad a été renversé il y a deux semaines par le groupe rebelle Hayat Tahrir al-Sham (HTS) à la suite d'une offensive rapide. Le nouveau dirigeant syrien a depuis lors appelé les pays occidentaux à lever les sanctions imposées au pays.
"Aujourd'hui, après tout ce qui s'est passé, les sanctions doivent être levées parce qu'elles visaient l'ancien régime. La victime et l'oppresseur ne doivent pas être traités de la même manière", a-t-il déclaré lors d'une interview accordée à la BBC à Damas.
Ahmed al-Sharaa a également demandé que son groupe ne soit plus classé comme une organisation terroriste, HTS étant initialement une branche d'Al-Qaïda.
Il a affirmé que son groupe n'avait jamais pris de civils pour cible et qu'il était lui-même victime de l'oppression de l'ancien régime.
Ahmed al-Sharaa a ajouté qu'un comité sera chargé de rédiger une constitution et que "tout dirigeant ou président devra respecter la loi".
Mais les paroles devront être suivies d'actes concrets. En effet, Al-Joulani, le chef militaire de l’organisation islamiste Hayat Tahrir al-Cham, prôneune certaine tolérance à l’égard des minorités, mais la sincérité du nouveau maître de la Syrie est mise en doute par beaucoup d'analystes.
Il faut rappeler que Al Joulani est toujours sur la liste des hommes recherchés par les Etats Unis.
(AmBar avec QG - Source : BBC / Image : © Pixabay)