La Belgique a-t-elle échappé à une horreur du type Bataclan ?
Quatre jeunes, âgés de 15 à 18 ans, soupçonnés de planifier un attentat terroriste en Belgique, ont été appréhendés ce dimanche matin à plusieurs endroits du pays. Quelques heures après leur interpellation, on en sait plus sur leur projet.
Selon Het Laatste Nieuws, les quatre jeunes hommes ont fait connaissance via une messagerie en ligne. Attirés par l’idéologie djihadiste et l’État islamique, ils auraient évoqué dans dans un groupe de discussion la possibilité de mener des "actions violentes", ce qui a suffi à alerter la police.
Le quatuor semble avoir eu l'intention de s'en prendre à une "salle de concert bruxelloise", le Botanique (photo), situé dans le centre-ville de Bruxelles, ce qui aurait pu donner lieu à un sanglant massacre de masse comme celui du Bataclan, le 13 novembre 2015, à Paris. Cette information a été confirmée par le parquet fédéral belge à RTL.
Tôt dimanche matin, les forces de l'ordre ont perquisitionné quatre adresses simultanément : à Ninove, Bruxelles, Charleroi et Liège. La police recherchait également un adolescent de 15 ans radicalisé qui s'était installé à Ninove l'été dernier. Cependant, la police ne l'a pas arrêté chez lui, mais à Bruxelles.
Au total, quatre jeunes ont été placés en détention : deux autres mineurs et un jeune homme de 18 ans, originaire de Liège. La police a fouillé leurs domiciles respectifs, mais aucune arme ou explosif n'a été trouvé.
À quel point les projets du quatuor étaient-ils concrets ? Une source proche du dossier confirme une sympathie du groupe pour l'État islamique, mais souligne la difficulté pour les enquêteurs de distinguer ce qui relève de véritables intentions criminelles.
Il ressort en tout cas de ces conversations que, malgré leur très jeune âge, les quatre suspects sont radicalisés. "C'est un phénomène que nous observons de plus en plus souvent ces derniers temps et cela se passe presque toujours en ligne", selon Eric Van Der Sypt. "Les mineurs sont plus faciles à influencer et peut-être plus faciles à inciter à commettre des attentats terroristes. C'est précisément pour cette raison qu'une intervention rapide est importante face à de tels cas."
Les jeunes ont été transférés au commissariat de police de Liège pour y être interrogés par la police judiciaire fédérale (PJF). Ils devraient ensuite être présentés devant un juge d'instruction. L'opération de ce dimanche matin a été avancée d'un jour à cause de fuites dans la presse.
(LpR avec agences - Pïcture : Paolo Margari via Unsplash )