Conflits

La Pologne prévoit de construire une ligne de défense militaire de 600 kilomètres le long de ses frontières avec le Belarus et l'enclave russe de Kaliningrad d'ici à 2028.

Le "bouclier oriental" sera équipé de tranchées antichars, de barrières en béton, de mines terrestres et de systèmes de détection de drones. La construction, dont le coût est estimé à 2,3 milliards d'euros est motivée par l'évolution de la situation géopolitique due à la guerre en Ukraine et aux menaces russes. La Pologne souhaite ainsi se protéger, mais aussi protéger l'UE et l'OTAN.



La frontière avec la Biélorussie est déjà partiellement renforcée par une clôture de 5 mètres de haut, des drones, des caméras nocturnes et des soldats. Cela permet d'arrêter les flux de migrants, qui sont utilisés comme une arme politique par la Russie et la Biélorussie. Les migrants sont souvent renvoyés lorsqu'ils sont interceptés : il ne s'agit pas de "refoulements" (qui sont interdits), mais de "retours", selon la Pologne.



La Pologne travaille également à la mise en place d'une défense supplémentaire contre la Russie. Les généraux et les hommes politiques polonais soulignent l'importance de se préparer à toute forme d'agression russe. La Pologne joue également un rôle clé dans le soutien à l'Ukraine et veut à tout prix éviter de perdre un pouce de son territoire. Une stratégie qui peut être comparée sans risque à un nouveau "rideau de fer" en Europe.

(AmBar avec HL/Source : The Times, Telegraph, Nieuwsblad/Illustration picture : Unsplash)