Mobilité

Un incendie récent d’une Mercedes-Benz EQE (électrique) dans un parking souterrain a viré à la catastrophe. Les pompiers ont apparemment été surpris par l’ampleur du feu. Le scandale est tel que les autorités ont interpellé les constructeurs.

Une voiture thermique peut prendre feu. Une voiture électrique aussi. Ces derniers temps, on se focalise beaucoup sur ces dernières. Surtout par la gestion différente de l’incendie. Une voiture électrique est plus difficile à éteindre. La preuve avec ce qui est arrivé à Incheon en Corée du Sud le 2 août 2024. Une Mercedes-Benz EQE (photo) a pris feu. Un incendie qui a terminé en un véritable désastre : 23 blessés, 140 véhicules détruits ou endommagés, 121 personnes évacuées et des pompiers apparemment dépassés.

Quelle responsabilité ?

Cet événement a créé un traumatisme au pays du matin calme qui a connu une recrudescence des incidents. Ce n’est donc pas le premier incendie du genre dans ce pays. Il y en a eu 615, dont 53 % sont imputables à une voiture électrique, les autres à une voiture à moteur à combustion interne. Cependant, le gouvernement a décidé d’interpeller Mercedes Korea pour lui demander d’organiser un rappel de l’EQE. Car il semble que l’origine du désastre d’Incheon soit la batterie chinoise utilisée pour son modèle.

Transparence

La Corée du Sud souhaite que les constructeurs communiquent le fabricant de la batterie pour chaque modèle. Cela permettrait de récolter des données pour prévenir des risques et corriger les éventuels soucis. Cela aidera aussi les pompiers à agir en fonction du véhicule. Néanmoins, le problème se situe également dans les infrastructures d’extinction automatique des feux. Elles sont étudiées pour les voitures thermiques, pas pour les électriques. Dès lors, les autorités souhaitent que les entreprises du bâtiment soient mieux sensibilisées au problème. 

(Olivier Duquesne – Source : Vers l’Avenir / Picture : © Mercedes-Benz)