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Née un 9 octobre : France Gall, la poupée des "années yéyé"

Née en 1947 à Paris, France Gall, de son vrai prénom Isabelle, baigne dans la musique dès sa plus tendre enfance.

  Son père, chanteur et auteur, a notamment écrit "La mamma" pour Charles Aznavour. Sa mère, quant à elle, est la fille du cofondateur des Petits Chanteurs à la Croix de Bois. La jeune fille apprend, de son côté, le piano et la guitare, tout en affûtant son timbre de voix. Persuadé qu’une carrière musicale attend sa fille, sa "Babou", son père signe pour elle un contrat  avec la maison de disques Philips. C’est à ce moment que la jeune Isabelle se choisit un nouveau prénom.

  Elle n’a que seize ans quand son "On est pas si bêtes" envahit les ondes, suivi du fameux "Laisse tomber les filles", écrit par Serge Gainsbourg. En 1964, en pleine période yéyé, son album "Sacré Charlemagne" se vend à plus de deux millions d’exemplaires. L’année suivante, la jeune femme représente le Luxembourg au concours de l’Eurovision et rafle les "ten points", devant 150 millions de téléspectateurs. Le tube "Poupée de cire, poupée de son" remporte la première place du concours de la chanson. 

  "Les sucettes", écrit par Gainsbourg à nouveau, provoque le scandale, mettant fin à leur collaboration. France Gall tente ensuite diverses collaborations, sans pour autant retrouver le même succès. Elle vit également quelques histoires sentimentales, dont celle, volcanique, avec Claude François, rencontré l’année de ses 17 ans. Le chanteur aux costumes à paillettes écrira pour elle "Comme d’habitude", peu après leur rupture. 

  Michel Berger lui offrira, quant à lui, "La déclaration" et, de cette chanson, naîtra une grande histoire d’amour entre les deux artistes. Histoire qui se vivra aussi sur scène, notamment dans la comédie musicale "Starmania", immense succès dans lequel elle incarne Cristal. 

  Les années suivantes sont brillantes pour France Gall, qui enchaîne les hits comme "Résiste", "Il jouait du piano debout" et "Tout pour la musique". En 1987 sort "Babacar", du prénom d’un enfant sur lequel France Gall avait accepté de veiller à la suite d’un voyage humanitaire au Sénégal. Un pays et une histoire qui ne quitteront plus la chanteuse, qui finira par y habiter. 

  Son album "Double jeu", en duo avec Michel Berger, voit le jour juste avant le décès du chanteur, qui n’avait alors que 44 ans, en 1992. Cinq ans plus tard, une nouvelle tragédie la touche lorsque sa fille Pauline décède des suites de la mucoviscidose. France Gall s’éloigne alors de la vie publique et des studios d’enregistrement. Elle rendra une dernière fois hommage à son mari en 2015, en mettant en scène ses textes dans la comédie musicale "Résiste".

  Le 7 janvier 2018, l’emblématique chanteuse s’éteint. "Elle a rejoint son paradis blanc" commente alors son attachée de presse. 

(CMa - Photo : Etienne Tordoir)

Photo : France Gall sur la scène de Forest-National à Bruxelles (Belgique) le 16 février 1982 (© Etienne Tordoir)

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Journaliste FR@Tagtik- Rubrique Musique

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