Pourquoi la France a-t-elle fait son grand retour en Syrie?
Le 3 janvier dernier, Jean-Noël Barrot, le ministre français des Affaires étrangères, a effectué une visite à Damas, la capitale syrienne. Accompagné de son homologue allemande, Annalena Baerbock, il a rencontré le nouveau dirigeant de la Syrie, Ahmed al-Charaa.
La poignée de main entre Jean-Noël Barrot et Ahmed al-Charaa a été observée avec grande attention. C’est la première fois depuis la chute du régime Assad que deux puissances occidentales font le déplacement pour s’entretenir avec le nouveau dirigeant syrien, chef du groupe islamiste radical HTS.
Après 13 ans d’absence, la France fait son retour en Syrie, le ministre des Affaires étrangères a d’ailleurs visité l'ambassade abandonnée. Sa réouverture et la reprise des relations diplomatiques dépendront de plusieurs conditions, selon l’orientation que donneront les dirigeants islamistes à leur pays. L’objectif de la rencontre était, justement, d’évaluer et de mieux cerner cette direction. Les Occidentaux souhaitent, entre autres, voir disparaître les prisons comme celle de Saidnaya, le symbole de la terreur répressive du régime de Bachar al-Assad, souligne France info.
Les Occidentaux jugeront les dirigeants de Damas à la fois sur leurs actes et sur leurs intentions.
(Manon Pierre - Source : France info - Illustration : Unsplash)
