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Prigogine auteur de "la mutinerie la plus ridicule de l'histoire", selon les Ukrainiens.

"Tout cela ne fait qu'affaiblir la Russie et nous rend plus forts", a déclaré Yuriy Sak, conseiller du ministre de la défense ukrainien sur The World This Weekend de BBC Radio 4. "Ce qui s'est passé en Russie restera probablement dans l'histoire comme la tentative de mutinerie la plus ridicule jamais tentée", a-t-il persiflé. 

"Cela n'influencera pas nos plans. Nous sommes en mission pour libérer notre terre et je ne peux qu'espérer que nos alliés, voyant cette mutinerie ridicule, comprennent que la façon de mettre fin à la guerre en Ukraine est de s'assurer que l'Ukraine triomphe militairement de la Russie. Il ne peut y avoir aucun espoir d'aucune sorte de transformation interne en Russie. Cela n'arrivera que sur le champ de bataille", a conclu le conseiller du ministre de la Défense.

De son côté, le conseiller présidentiel ukrainien Mikhailo Podoliak a décrit aujourd'hui la rébellion de 24 heures du groupe paramilitaire Wagner en Russie comme "une humiliation" pour le Kremlin.

Selon ce responsable, l'insurrection a révélé l'érosion du pouvoir de Poutine, a généré le chaos et a été résolue grâce à la médiation d' "un intermédiaire à la réputation douteuse", le président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko.

Le chef du groupe de mercenaires russes Wagner a suspendu samedi en fin d'après-midi les mouvements de la rébellion en Russie contre le commandement militaire, moins de 24 heures après avoir occupé Rostov, une ville stratégique pour la guerre en Ukraine, située dans le sud-ouest de la pays.

Poutine a qualifié l'action du groupe de "rébellion" et a déclaré qu'il s'agissait d'une "menace mortelle" pour l'État russe et d'une trahison, garantissant qu'il ne laisserait pas une "guerre civile" se produire et que les responsables en paieraient le prix.

À la fin de la journée au cours de laquelle l'avancée des forces du groupe Wagner à environ 200 kilomètres de Moscou a été signalée, Prigojine a annoncé qu'il avait négocié un accord avec le président biélorusse.

Auparavant, le chef du groupe paramilitaire avait accusé l'armée russe d'attaquer ses camps de mercenaires, faisant "un très grand nombre de victimes", accusations qui révèlent de profondes tensions au sein des forces de Moscou en lien avec l'offensive en Ukraine.

Vladimir Poutine, quant à lui, a déclaré dimanche à la télévision d'Etat russe que le pays restait confiant quant aux plans qu'il a pour "l'opération militaire spéciale" en Ukraine.

 

(LpR avec agences / Picture : Unsplash)

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Journaliste FR @Tagtik - Rubriques politique - société - économie - conflits

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