"Nous ne voulons pas être américains ou danois"
A l'approche de son investiture à la présidence des États-Unis le 20 janvier, Donald Trump a proposé de s'emparer du Groenland, ainsi que du canal de Panama, et a même jugé bon d'annexer le Canada.
"Nous en avons besoin pour des raisons de sécurité économique, a déclaré Trump face au refus naturel des dirigeants des territoires concernés.
Le président élu l'avait déjà réclamé lors de son précédent mandat. En annonçant récemment la nomination d'un nouvel ambassadeur au Danemark, il a affirmé que "la propriété et le contrôle" du Groenland étaient "une nécessité absolue" pour la sécurité nationale des États-Unis.
Le premier ministre du Groenland, Mute Egede, s'est empressé de répondre: "Nous ne sommes pas à vendre et ne le serons jamais, nous ne voulons pas être américains, ni danois, nous sommes groenlandais".
L'intérêt stratégique des États-Unis n'est pas nouveau. Le pays revêt une grande importance pour Washington depuis la guerre froide, lorsqu'il y a établi un aérodrome militaire et une base radar.
Aujourd'hui, la base spatiale de Pituffik est le détachement le plus septentrional de l'armée américaine. Elle surveille les missiles susceptibles d'être lancés contre les États-Unis par la Russie, la Chine ou la Corée du Nord. Cette base lui permet également d'envoyer des missiles ou des navires vers l'Asie ou l'Europe.
(AmBar/Source: Agence/Photo: DPA/ZB | Sascha Steinach)