Société

A un an de l'ouverture de l'exposition universelle d'Osaka les problèmes se multiplient et inquiètent les responsables malgré les déclarations rassurantes du gouvernement japonais.

Le budget initial de l'événement est passé de 125 milliards de yens (760 millions d'euros) à 235 milliards de yens (1,43 milliard d'euros). Il s'agit quasiment du double et c'est d'autant plus mal vu par la population que la plupart des structures sont temporaires.

Le principal reproche qui est fait au gouvernement par les Japonais est le fait qu'il participe pour 170 milliards de yens à la mise en place de l'exposition alors que l'aide aux sinistrés du tremblement de terre du premier janvier dernier est toujours insuffisante.

Par ailleurs, 82% des entreprises japonaises qui participent à l'événement s'inquiètent du manque d'enthousiasme du public selon un sondage récent.

Samedi dernier, Kishida Fumio, le Premier ministre japonais, a déclaré lors de la cérémonie "J-365" : "Travaillons ensemble afin de créer et réussir une exposition mondiale qui tracera la voie vers le futur". Un appel qui semble sonner creux auprès d'un public japonais très critique.

Autre problème sérieux, 30% des pays participants ayant opté pour les pavillons les plus prestigieux (Type A) n'ont toujours pas sélectionné une compagnie pour la construction de ces pavillons.

Sur les 56 pavillons de Type A prévus initialement, seulement 12 pays ont débuté la construction, 18 ont sélectionné l'entreprise mais les travaux n'ont pas commencé, 16 n'ont pas sélectionné d'entreprise et 8 ont opté pour un pavillon de catégorie inférieure.

Pour ne rien arranger, le Japon souffre d'une pénurie de travailleurs dans le domaine de la construction et en outre, avant qu'une construction puisse commencer, il faut soumettre les plans pour approbation à la ville d'Osaka ; ce qui prend trois mois !

(MYukio/Source: The Asahi Shimbun/ Photo: Philippe Daman)